… dont deux finissent d’être broyées dans les 22 estomacs des personnes présentes au dîner tout à l’heure.
Je devais normalement passer les vacances de Thanksgiving chez Corban, mais ça a vite tourné au cauchemar — détails à venir.
J’ai donc appelé mon copain Christian pour qu’il vienne me sauver. Sa Ford festiva toute pourrie a soudainement pris des allures de vaisseau spatial, bravant vaillamment les lourdes grilles en fer forgé de la propriété des Davis.
Du coup, à la place, j’ai fêté mon premier Thanksgiving dans la famille de Christian- huits frères et soeurs, parents, grands-parents, oncles, tantes, rejetons divers, neveux nièces bébés et inconnus de passage, 22 personnes en tout.
Il est 2h30 du matin, je peux pas dormir tellement j’ai mangé. Gavage en continu de 16h de l’après-midi à 22h tout à l’heure, comme Noël en France, sauf que, ne l’oublions pas, everything is bigger in America, alors on mange plus et plus longtemps.
Sauce aux airelles, purée de pommes de terre, marrons et raisincs secs, patates douces, sans oublier les deux dindes et les multiples gâteaux et tourtes et tartes à la citrouille, à la pomme, aux noix de pécan, au miel, à tout ce qui est gras et sucré et bon, le tout arrosé d’une triple couche de crème Chantilly. Et des chocolats au cas où vous auriez encore un petit creux. Et trois grosses douzaines de bouteilles de vin/whisky/bière pour faire passer le tout.
Avant de manger tout ça, la famille de Christian a dit les grâces. Bon, après tout pourquoi pas. Tout le monde en cercle s’est tenu les mains (oui oui, y compris moi et mon irrepressible envie d’exploser de rire/de me barrer en courant) et fermé les yeux pendant que l’oncle remerciait Dieu pour Ses Bienfaits divers et variés (l’amour, les cuisiniers, la vie, les gens, et les dindes, donc.)
A propos de grâces et de dinde, la dernière campagne de la PETA (association de protection des animaux) a été interdite de télévision – sans blague.
‘Grace’: PETA’s Thanksgiving ad