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De l’avenir du grand reportage et des organisations caritatives

Trêve de pâtisseries et de ratons-laveurs.

Ca fait quelques jours que ça ne veut pas sortir de ma tête, ce que j’ai vu et entendu ce soir-là. Je tente de mettre le doigt sur ce qui m’a mis tellement en colère.

C’était avant-hier, à l’école de journalisme de UNC :  rencontre avec Brian Storm, directeur de la société de production MediaStorm, spécialisée dans le journalisme multimédia et les documentaires.

Dans un secteur médiatique en crise, MediaStorm s’en sort très, très bien. « On gagne des tonnes d’argent, » a répété Brian Storm. MediaStorm est présent sur tous les réseaux sociaux et sur toutes les plate-formes médiatiques – journaux, sites internet, I-phone, iTunes, télévision numérique, DVDs, édition.

J’aimerais vraiment bien que vous regardiez cette vidéo — pas besoin de la regarder en entier, cinq minutes suffisent pour comprendre :

http://www.mediastorm.org/0024.htm

Il s’agit d’un reportage sur les enfants nés de viols commis lors de la guerre au Rwanda, en 1991, sur leurs mères, et sur leurs relations.

Avant-hier, les élèves et les professeurs de l’école de journalisme de UNC ont écouté Brian Storm avec une extrême attention. Le silence dans la salle était quasi-religieux.

Pour eux, pour mes profs, vous avez devant vos yeux « l’avenir du journalisme ».

Je voudrais vraiment avoir votre avis :

Qu’en pensez-vous? D’un point de vue journalistique, moral, esthétique?

Est ce que cela vous donne envie de donner de l’argent? Est-ce que vous auriez envie de voir plus de reportages comme celui-ci à la télévision?

(Pendant ce temps là, je prépare mes arguments. Ca me prend plus de temps de prévu, parce que plus j’écris, plus ça s’embrouille.)

Retour à Candyland

Ce matin c’était verglas, honte et frustration – j’arriverais jamais à rien, je suis trop paresseuse et de toute façon à quoi ça sert, est-ce que je peux aller passer ma vie dans un lit avec des romans, un chat et des gâteaux aux chocolat ?

Et boum, d’un coup, les nuages ont explosé les uns après les autres.

A midi j’avais enfin fini mon paper de littérature qui traînait depuis des semaines.

A une heure j’ai reçu ma note finale en espagnol et en newswriting (B, ce qui est loin de la catastrophe annoncée).

Mais le plus fou, l’incroyable, c’était la fin d’après-midi: Chad Stevens, le prof de photo, a dit que mon photoreportage de fin de semestre était bon et visuellement intéressant Chad Stevens, le photofreak, l’homme qui m’a fait pleurer au début de l’année parce que je savais pas utiliser un mac, celui qui comprend pas que tu ne passes pas ta vie, tes journées et tes nuits à prendre, regarder ou éditer des photos, celui qui te parle plus quand t’arrives plus de 5 min en retard. Sweeeet

Magie magie, j’ai survécu à ce premier semestre de cours, même que ça me donne faim pour le deuxième. Et en plus, il fait beau.

Love

Picture freak

Le mardi et le jeudi matin, cours de photo dans les sous-sols de l’école de journalisme.